Tendance. Les piscines municipales de la Ville rose autorisent les femmes à enlever le haut.

« Martine ne m'agresse pas, chacun a son point de vue ! ». À la piscine Nakache de Toulouse, les seins nus suscitent la polémique.

Marie, 43 ans, adepte du topless est en grand débat avec son amie Martine, 53 ans. « Je ne comprends pas, c'est complètement démodé. Ici, c'est une piscine familiale, on ne peut pas s'exposer comme ça. »

Et pourtant si, comme le confirme Philippe, le chef de bassin : « Toutes les piscines municipales de Toulouse autorisent les femmes à bronzer et nager seins nus. » Selon lui, à notre époque, la nudité est présente dans toutes les publicités et tous les magazines. « Je ne vois pas pourquoi la mairie l'interdirait. Ce n'est plus choquant. »

Autour du bassin, nombreuses sont celles qui ont quitté le haut du maillot. Marie-Claude, 60 ans, en fait une revendication féministe. « On a acquis le droit d'avoir les seins nus », scande-t-elle. Mais c'est aussi une question d'esthétique. « Cela permet de ne pas avoir les marques de bronzage. On se sent aussi beaucoup plus à l'aise. » La liberté s'arrête cependant au pied du bassin. « Par respect pour les familles, lorsque je vais nager, je préfère remettre mon soutien-gorge », explique Marie. Les femmes aux seins nus s'allongent sur leurs serviettes mais ne déambulent pas, « ce n'est pas de l'exhibition », confie une nageuse.

Certaines en sont cependant revenues. « Pendant des années, j'ai bronzé les seins nus. Mais une fois, je me suis brûlée au troisième degré. Je n'ai pas pu mettre de sous-vêtements pendant deux semaines », raconte Martine.

Toutes constatent que cette année les seins nus se font plus rares. Pour Martine, la raison est toute trouvée. La prévention du cancer de la peau et du sein a fonctionné. « Les dermatologues nous mettent assez en garde contre les méfaits du soleil. »